Le saviez-vous ?

Ballade01Cette rubrique vous permettra de connaître brièvement quelques notions passionnantes et incontournables de l’univers équin. Elle a pour but de sensibiliser le lecteur et lui donner l’envie d’approfondir ses connaissances en éthologie.

 

Saviez-vous que le « budget temps » journalier d’un cheval ne correspond pas du tout à sa réalité?

Le mode de vie dénaturé que nous lui offrons peut entraîner de fortes névroses chez le cheval (apathie, léthargie due au repos forcé, tics divers par ennui, agressivité par manque de contacts sociaux, etc).

 saviezvous  

Dans son boxe, le cheval parcours 200 mètres par jour, dans son paddock il en fera environ 2 km. pour 20 à 30 km. à l’état sauvage!

Saviez-vous que les chevaux ne voient pas comme nous?

Un cheval à une vision binoculaire et monoculaire. Son champ de vision avoisine les 360 degrés et seules quelques parties restent aveugles; principalement derrière lui, sous lui et sur lui. Il est important de tenir compte de ces paramètres afin de ne pas le surprendre dans ces zones ou de comprendre l’éventuelle crainte d’un jeune cheval.

Afin de régler ses distances (p.ex. à l’obstacle), le cheval à besoin d’ajuster son champ visuel. Il doit donc avoir la liberté d’ajuster sa vision en levant légèrement la tête pour pouvoir aborder un obstacle convenablement. Le cavalier doit adapter son équitation pour permettre au cheval de se mouvoir dans les meilleures conditions favorisant ainsi une meilleure performance.

Contrairement aux idées reçues, le cheval voit en couleur. Ces dernières sont cependant nettement moins contrastées que l’humain.  Sa vision nocturne est bien meilleure que la notre mais son adaptation aux changements de luminosité est plus lente que chez certains mammifères. Ne soyez pas surpris de voir votre cheval montrer un temps d’arrêt lors d’un chargement dans le van ou en entrant dans une écurie un peu sombre.

Saviez-vous que le cheval à un comportement alimentaire bien particulier?

Un cheval en liberté consomme jusqu’à soixante kilos d’herbe fraîche par jour!

Il a donc un « potentiel » quotidien de coups de mâchoires à peu près constant, qu’il utilise en 12 à 15 heures. Un cheval en box qui reçoit plusieurs repas fractionnés sera « physiologiquement » rassasié avec une activité consommatoire de deux heures au maximum. Mais il lui reste un très fort surplus de coups de mâchoires inutilisés qui constitue une tension non résorbée. Il manifestera alors un comportement d’appétence pour tout autre objet lui permettant d’évacuer la tension : paille, ou à défaut, le bois des portes, crottins, râtelier, … qu’il mordillera ou rongera. La paille de la litière est un bon substitut et on voit alors une inversion des comportements; le cheval ne mâche plus pour se nourrir mais il se nourri pour mâcher!

L’inconvénient est qu’il peut aussi consommer trop de paille avec les risques d’indigestion et de colique que cela représente… Mais la limitation de la paille peut aussi entraîner une stratégie pathologique qui est le tic aérophagique, c’est-à-dire une déglutition d’air avec ou sans appui des dents sur un rebord, ce qui entraîne des troubles divers. De plus ce tic est généralement irréversible : bien souvent, même en remettant le cheval au pré, il utilisera les piquets de clôtures comme appui.

Saviez-vous que les équidés sont des animaux extrêmement sociaux?

Les équidés ne sont pas solitaires. Dans leur milieu naturel, des groupes sociaux se constituent rapidement et une hiérarchie assure la stabilité du harem. Les relations sont avant tout familiales mais aussi amicales. Le bien-être du cheval réside donc dans ses relations sociales. Le poulain, comme un enfant, apprendra de ses congénères essentiellement par imitation, ce qui lui permettra de s’identifier à l’espèce « cheval » (ex: problème des chevaux biberonnés qui s’assimilent à l’homme). La survie du troupeau ne serait également pas si efficace sans une complicité inter-individus. La vie en groupe leur permet de pratiquer jeux, grooming (toilettage mutuel), repos en sécurité, etc.

Le mode de vie que nous imposons à nos chevaux ne correspond que très rarement à leurs besoins sociaux. A nous de nous en rapprocher au maximum en leur offrant des boxes permettant au minimum de sentir et voir leurs congénères. L’idéal serait de leur donner l’opportunité de côtoyer régulièrement d’autres chevaux dans un pré, en balade, en paddock, etc.  Une fois la hiérarchie établie, il n’y a plus lieu de craindre des combats ou coups de pieds imprévisibles que nous redoutons tant pour nos chevaux. Lui donner accès aux relations sociales, c’est lui assurer un bien-être moral.