Montana (USA)

Un saut énorme du monde occidental au monde du Far West où la culture n’est plus celle du paraître mais bel et bien de l’être et de la nature. Des paysages vierges, des habitants entiers, un monde encore pur et intact.

Débourrage.

L’objectif du séjour au Montana fut de comprendre et exercer des débourrages éthologiques. Le ranch hébergeait une trentaine de poulains que nous avons débourrés avec le suivi de grands horsemen.

Les premiers approches sont au sol. Nous prenons le temps de désensibiliser l’animal à divers stimuli jusqu’à ce que la confiance soit établie. L’homme ne doit plus être une menace pour ces poulains quasiment sauvages. Après deux jours de travail au sol, nous commençons la désensibilisation au poids d’une selle.

Tous les poulains sont sellés et lâchés ensemble afin qu’ils fassent connaissance par eux-mêmes de cette nouvelle sensation. Très joli spectacle de voir une vingtaine de chevaux lâchés ensemble avec parfois quelques sensationnels sauts de moutons… Les jours suivants sont destinés à faire accepter le cavalier sur leur dos. Avec à nouveau beaucoup de temps de sensibilité et d’observation, la quasi-totalité des poulains se sont montrés très coopératifs et confiants.

Après environ une semaine de travail, nous partions déjà tous en balade avec pour seul outil, un licol au bout du nez.

Leur dressage se fait naturellement grâce à leur rapide mise au travail de ranch, les rendant ainsi très vite matures et disponibles, un atout considérable pour la poursuite du dressage.

Travail des chevaux.

Le travail au ranch se faisait sur des chevaux âgés entre 3 et 5 ans. Nous avions pour but de les préparer à être montés dans toutes les disciplines pratiquées dans le pays. La clientèle étant très pointilleuse lors du choix d’un cheval, il était primordiale de les préparer à toutes les situations.

Nous travaillions à long terme sur un piquet de 5 à 7 chevaux par jour. Le mot d’ordre fut « patience » et « observation » pour pouvoir ainsi offrir une progression adaptée à chaque cheval.

Nous leur apprenions surtout la patience, la docilité, l’écoute du cavalier et la flexibilité sportive. Grâce à ces méthodes de travail, la majorité des chevaux étaient prêts à la vente dès l’âge de quatre ans. Le travail de ranch ainsi qu’un dressage adapté rendaient nos chevaux matures très rapidement.

Travail au ranch.

Le travail de ranch est non seulement une vraie profession pour les cow-boys mais également un outil formidable pour l’éducation d’un cheval. Très vite, les chevaux sont mis à contribution pour le travail de ranch. Nous partions parfois des journées entières déplacer de gigantesques troupeaux de vaches rendant nos montures calmes et patientes. Nous triions également les mères des veaux, une activité exigeant rapidité et attention sur son travail.

Un de mes instructeurs m’avait dit un jour : « les chevaux sont comme les enfants. Si tu ne leur donne rien à faire, il trouveront eux-mêmes de quoi s’occuper, seulement, leur idée ne sera pas forcément la tienne et ils prendront rapidement le dessus ».

Le bien-être physique et mental de ces chevaux est bien meilleur que les nôtres qui, en box toute la journée, n’ont rien d’autre à faire que d’attendre leur sortie quotidienne pour enfin se dégourdir.

Les hommes et les chevaux du Montana sont naturellement partenaires…